Fin avril, une consciencieuse
délégation du club est partie s'encanailler dans le sud-est.
Consciencieuse, car ce n'est pas vraiment
que cela nous réjouissait, mais comme il faut bien alimenter le blog
en photos fraîches régulièrement, 7 d'entre nous se sont dévoués
pour la corvée.
On a fait des départs différés en fonction des dispos de chacun et ce sont Nico et Christophe (licencié du club
mais que pour les vacances car il habite vers Lyon) qui ont ouvert le bal dans Juste une illusion, (7b+ max) 130m.Le soir quand on les a rejoint, ils étaient très contents de leur journée, ce qui était plutôt de bon augure.
une voie, 3 roches |
Le lendemain, Christophe nous conseille
avec insistance d'aller dans « l'effet papillon ».
Nous, on avait choisi une autre super voie (enfin une super photo dans le topo). Mais à force d'arguments du style: « l'autre est trop courte », « celle-ci est fantastique », « je l'ai faite avec une colombienne », « le 7b+ passe sans problème en A0 » (en tirant au clou), et puis le temps de discuter on était déjà au pied dudit effet papillon. Ce dernier argument est imparable, on s'incline.
Nous, on avait choisi une autre super voie (enfin une super photo dans le topo). Mais à force d'arguments du style: « l'autre est trop courte », « celle-ci est fantastique », « je l'ai faite avec une colombienne », « le 7b+ passe sans problème en A0 » (en tirant au clou), et puis le temps de discuter on était déjà au pied dudit effet papillon. Ce dernier argument est imparable, on s'incline.
Bon, on est fiers et de mauvaise foi mais quand même pas au point de faire comme si on avait pas trouvé ça génial.
Le rocher malmené par l'érosion a des formes délirantes.
Ajoutez à cela caractère maritime du site et l'atmosphère nuageuse sur la fin de la voie ce jour là, et vous aurez une petite idée de l'ambiance.
Bertrand nous a même gratifié d'un
geste technique de haute volée : le changement de main sur dégaine
Il faut dire qu'il a été à
bonne école : La JP school. Jean-Pierre n'était pas présent à ce
voyage, mais il propose souvent aux débutants qui le souhaitent de
les emmener en falaise. Bertrand en a été !
JP, c'est un mental à toute épreuve
pour ce qui est de choisir la voie.
JP, c'est un mental à toute épreuve
pour ce qui est de trouver la voie et d'y arriver.
JP, c'est un mental un peu éprouvé
quand il faut commencer la voie.
JP, c'est un mental de moule cuite dès
que la première difficulté s'est présentée...
Mais il a de la réserve. Enfin
du bagage technique. Et il le met à disposition des élèves de la JP
school. Le cursus est long car la formation est sérieuse.
Les premiers enseignements
préparent à la survie en milieu hostile d'une longueur :
- Bien s'entourer :
oubliez votre amour propre et laissez d'autres que vous poser la
moulinette ou les dégaines.
- Bien s'équiper :
vache, dégaine rigide, sangle pour faire une pédale, canne à pêche...
- Bien se placer :
savoir poser les pieds sur les plaquettes, tirer au clou sans se
blesser…
Une fois les fondamentaux
maitrisés, on passe au niveau supérieur : La survie en milieu
hostile de plusieurs longueurs.
- Les techniques de progression
du second s'affinent. Avec la corde à double, se hisser en
tirant sur un brin pendant que le 1er avale le mou sur
l'autre brin.
- Assimiler branches, ficelous et
dégaines à des prises naturelles donc légitimes.
- Renforcement psychologique : Apprendre à valoriser les bénéfices secondaires d'un échec : augmentation
du temps passé au bar, augmentation du nombre de sujets de rigolade...
La JP school en 3 temps : Détermination - Remise en question - Optimisation du matériel |
Bon, sinon pour ce qui est des photos,
on a fait ce qu'on a pu. On sait, il manque la route et cette jolie
banquette en béton comme au pied de cette falaise corrézienne que l'on
trouve du côté de Tulle. On espère que vous ne nous en tiendrez
pas rigueur trop longtemps.
Au menu :
Bienvenue chez Damoclès (6C max) 140m
Bienvenue chez Damoclès (6C max) 140m
Voie fantastique : des formations
rocheuses incroyables, des couleurs exceptionnelles et des relais 3
étoiles à tous les étages.
S'il fallait faire la fine bouche, on regretterait juste les longueurs
un peu courtes (souvent 20m) mais c'était ça ou du tirage.
Les 2 photos ont été prises en même temps. La première par nous en sortie de voie ; mais c'était difficile à croire heureusement que Christophe n'était pas trop loin. |
Pour choisir sa voie Nico a pris le topo, a lu dans un commentaire « Peut-être la plus belle ? » a vérifié que la cotation était... respectable, et a emmené Christophe dans :
Bleu comme la mer rouge (7a+ max) 160m
Une cordée dans 2 vauriens, 3 canailles |
Nico |
Le soir, ils n'avaient pas l'air jaloux de nos mines réjouies et de nos commentaires dithyrambiques. Le topo devait savoir de quoi il parlait...
On a eu une impression identique sur le
caractère « marseillais » des cotations. Mais l'égo
fait peu de cas de ce qui ne convient pas à l'éthique et à
l'honnêteté sportive. On n'a pas proposé de décoter
Derniers arrivés, Nico et Fabienne sont partis dans Ouvreur de bouse (5c max) 90m. Voie apparemment mal nommée puisqu'ils l'ont trouvée très jolie.
Puis pour de basses considérations
météorologiques, on a migré.
Les considérations en question
cherchaient du soleil et pas forcément des températures plus clémentes.
Du soleil certes, mais aussi des bonnets et des doudounes... et le plus fragile s'est enrhumé. |
Rien de bien rigolo à
raconter seulement quelques photos. Mais comme on y allait par esprit de sacrifice « blogal » ça tombait bien.
La Dérobée (6a max) 180m
Nicolas et Bertrand.
Apparemment adaptée pour prendre confiance dans le Verdon. Le teint et la loquacité d'un des 2 membres de cette cordée, ayant remarquablement évolué entre le matin et le soir.
Et pour quelques gros lards de plus (6b+ max) 180m
Fabienne et Chris
Une classique... à juste titre
Le toboggan de la mort (6c+ max) 240m
Christophe, Anne et Nico
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Accès aux installations sous la responsabilité des parents |
En fait, il y avait un autre accès, par d’archaïques lignes de rappel.
Lorsque l'on descend au jardin des bananes qui mène au pied de la voie, les indications pour trouver le départ sont partielles. Sans doute pour donner un peu de piment.
En lieu et place du nom complet, on ne peut lire que 2 mots : LA MORT (...suivis d'une flèche pour être bien sûr d'arriver à destination.)
Anne, Nico et Chris
C'est long, soutenu, fin et technique, puis à
force de finesse et de technique, ça devient presque douloureux.
Bravo à Sage qui enchaîne la
difficile dernière longueur en 7a+ et nous permet de sortir pas trop
tard.
Ce qui ne sera pas le cas de Christophe et Bertrand partis dans...
Ce qui ne sera pas le cas de Christophe et Bertrand partis dans...
Ula (6b
max) 300m en terrain d'aventure
300m à protéger
ça prend plus de temps et ça use un peu plus mentalement.
Départ du sentier Martel pour 8h et
sortie sur le plateau 20h30. En calculant la vitesse de la cordée, je pense qu'on ne les prendra pas dans l'équipe de
vitesse..
L'offre (6a) 220m
Fab dans une autre voie (plus présentable) |
Pas toujours facile de prendre de chouettes photos dans une chouette grande voie. Bon là ils ont poussé le bouchon un peu loin. Y avait tellement d'arbres quand ils ont sorti l'appareil qu'on les aurait cru dans un parcours aventure. Pour l'image de marque du club, elles ont été censurées.
Seul événement notable, Bertrand est
parti finir son séjour avec Sage dans une petite voie (3 longueurs).
Le dièdre des rappels. (6b max) 100m en terrain d'aventure
Bertrand commence par le 5c. Nico fait
la 2ème première longueur. Ça passe bien sauf peut-être un bombé
à la fin de la longueur un peu chiant.
Lorsque Bertrand le rejoint :
" Bon, tu veux faire la dernière ?
_ Bof... Tu crois que ça va passer
?.... Ch'ai Pas... Bof bof.
_ Bon, ben envoie le matos alors, j'y
vais.
Puis, oubliant tous les enseignements
de la JP school, Bertrand se ressaisit et se dit que le 5c n'a pas
posé de problème, que le 6b est passé et que quand même ce n'est
pas un 6a qui va le tenir en respect.
_ Non, Nico, C'est 6a je vais quand
même pas me dégonfler."
Il part, pose un bon coinceur, un
autre, puis un friend correct, puis un petit cablé et arrive à un
bombé un peu teigneux. Il se met en vrac, pose (ou d'après Nico
« jette » un gros friend puis passe ce bombé en se disant que ce sera mieux au dessus. Il s'y aventure et constate
(certainement avec amertume) qu'il s'est trompé, ne voit rien, prend
peur et (re)prend conscience qu'une chute sur coinceur et une chute sur goujon
n'offrent pas les mêmes garanties de sécurité.
Alors il choisit la prudence,
désescalade et crie « prends moi » en se reposant sur
son dernier friend.
Ensuite il paraît que c'est allé
assez vite. Le friend mal posé s'est vengé de tant de négligence
et s'est arraché, celui d'avant a eu la même idée.
POC POC
Bertrand très vif en cet instant
chargé d'émotion se dit « Bon, le relais tiendra, lui !
Pendant ce temps il est passé au
travers d'un arbuste, à sûrement roulé un peu, a vu passé Nico
pour arriver un peu sous le relais... dans le bombé pénible du 6b !
Une fois les esprits retrouvés, on
analyse qui s'est passé. C'est le "petit" friend qui a tenu le "gros"
Bertrand.
Et sans que l'on puisse vraiment l'expliquer Bertrand qui était à l'aplomb de Nico lorsqu'il est tombé a réussit à ne pas choir sur son assureur. Ce qui convenait à l'un comme à l'autre. Il faut savoir repérer la chance quand elle est là.
Et sans que l'on puisse vraiment l'expliquer Bertrand qui était à l'aplomb de Nico lorsqu'il est tombé a réussit à ne pas choir sur son assureur. Ce qui convenait à l'un comme à l'autre. Il faut savoir repérer la chance quand elle est là.
Inutile de préciser lequel des deux a finalement fait la
dernière longueur. Question satisfaction personnelle enfin, question
émotion, y en a un qui avait son compte...
Et je ne vous parle pas de son fut
Ticket danger (6a+ max) 150m
Anne et Christophe avaient le sourire le soir...
Des trous de première classe (6b max) 100m
Chris Nico Fabienne
Très chouette, même si un connard égoïste avait mis un trait de magnésie sur chaque prise des 3 dernières longueurs. (En fait, il en a oublié 2 seulement)
Pour revenir au reportage photo, c'est
bien dommage car d'autres belles photos étaient dans un appareil qui
n'a fait que la moitié d'Hellfest…
C'est aussi un peu dommage de ne voir que les mêmes têtes.
Alors comme cette année, nous, on s'est coltiné le reportage au Cap Canaille et qu'il serait bien de rester dans la thématique "cap et méditerranée" ; Aller ! Pour l'année prochaine, il faut des volontaires pour le reportage au Cap d'Agde.
Chris
Bon, moi je suis allé au barbecue de fin d'année de Tulle Grimpe à Cornil, mais j'ai pas pris de photos, désolé.
RépondreSupprimerJoël